Ecologie de la transformation

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“Pour chacun de nous existent de multiples chemins, de multiples possibilités, celles de la naissance, de la transformation, du retour.”

Hermann Hesse / Berthold  

L’écologie est dans l’air du temps, c’est devenu un terme très tendance depuis que les dégâts occasionnés par les activités de l’homme sont devenus trop évidents pour être ignorés. C’est le biologiste allemand Ernst Haeckel qui utilisa ce terme pour la première fois en 1866 pour définir «la science des relations des organismes avec le monde environnant », en d’autres termes : la science qui étudie les relations des êtres vivants dans leur environnement.

Le bien-être pour mieux travailler ensemble

Selon une étude Ipsos de 2016 concernant le bien-être au travail, il s’agit d’un enjeu croissant pour les entreprises de plus en plus confrontées à un environnement économique incertain et à une uberisation des talents. Parmi les évolutions plébiscitées par les salariés, se distinguent notamment un meilleur management des compétences, la gestion des carrières, le télétravail ou toute initiative visant à améliorer l’accompagnement au sens large.

Nous pouvons retenir 3  axes du bien-être au travail particulièrement importants :
  • le cadre de travail (équipement, équilibre entre vie privée et vie professionnelle, confort, propreté…),
  • l’attention (considération de la part de ma hiérarchie, gestion des compétences, feedback, politesse, respect de ce qui me caractérise, de ma diversité…)
  • l’émotion (plaisir à venir travailler,  intérêt pour mon travail, respect de mes émotions…).

D’où l’intérêt pour le dirigeant de mettre en place auprès de ses collaborateurs un processus de changement sous forme de démarche préventive. L’objectif étant d’anticiper plutôt que de subir les effets d’une mauvaise communication ou d’une surcharge de travail, avec comme conséquence ultime, le risque d’un burnout.

Il sera d’autant plus facile de faire changer les habitudes que chacun y trouvera une forme d’accomplissement de soi. La crise actuelle peut être l’occasion de choisir parmi un certain nombre de valeurs celles qui ont du sens pour soi et pour son équipe et ainsi rassembler ses collaborateurs autour d’un objectif commun.

Intégrer l’écologie de soi

Dans nos vies de managers ou dirigeants assumant des responsabilités et des délais à respecter, nos plannings souvent surchargés laissent le champ libre à de nombreux maux. On assiste aujourd’hui au succès mondial de la méditation et de plus en plus de dirigeants me demandent des outils pratiques pour dynamiser leur énergie.

Je leur réponds que tous les principes de l’écologie environnementale s’appliquent parfaitement à notre gestion d’énergie individuelle, à savoir : se renouveler, arrêter de gaspiller, transformer, trier ses “déchets” (faire le tri entre ce qui est bon pour soi de ce qui ne l’est pas).

Comment créer notre propre écologie afin d’être en harmonie avec notre environnement au travail ? Quel rôle chacun peut-il jouer pour son propre bien-être avec des répercussions positives sur son travail ?

Accordez-vous le temps de satisfaire vos besoins fondamentaux et vous observerez que votre objectif bien-être est à votre portée. Il suffit de bénéficier d’un temps de sommeil suffisant et de qualité, de profiter de moments de détente et d’activité physique, d’échanger avec son entourage et de respecter des temps de pause afin de se ressourcer pour pratiquer l’écologie de soi. Des principes aussi simples, qu’efficaces !

Signe des temps et de la responsabilisation des entreprises face à ce phénomène, Vitaelia, salon du bien-être au travail, propose un lieu d’échanges et de rencontres autour de la qualité de vie en entreprise.

Fédérer les salariés autour d’un projet commun en facilitant les transformations

93% des foyers français se sentent concernés par l’écologie, c’est donc une valeur fédératrice.

Les principes de l’écologie (le fameux “leave no trace” des anglo-saxons) prennent tout leur sens dans le désert du Nevada lors du festival Burning Man où 60 000 personnes se retrouvent dans un campement au cours d’une semaine de rencontres artistiques.  Ces principes sont une contrainte librement acceptée par chacun de diminuer ses déchets, sa consommation d’électricité et de consommables. On peut aisément faire le parallèle avec le monde de l’entreprise qui engage une meilleure gestion des coûts et encourage ses collaborateurs vers davantage d’autonomie.

Tout aussi novatrice en matière d’écologie appliquée au travail, la vision systémique de la permaculture (qui vient d’être reconnue par l’INRA) permet à de nombreux acteurs économiques s’en prévalant, une très belle rentabilité. Pour exemple celle de Zhagzidad Fishery Group qui l’a mise en oeuvre dans le domaine des fermes avicoles (croissance de 40% et marge de 31% source HBR juillet 2016).

Associée à l’écologie, la disruption, terme créé par Jean Marie Dru président de TBWA en 1992, est un principe selon lequel nous évoluons  au sein d’un écosystème bénéficiant “de l’innovation de rupture, par opposition à l’innovation incrémentale qui se contente d’optimiser l’existant”. La permaculture est une illustration de notre capacité à transformer notre système archaïque hérité du modèle T de Ford en un modèle innovant tel que celui développé par Apple, Uber ou Airbnb.

A écouter les informations que l’on nous transmet et à observer la façon dont nous réagissons face au développement de la notion d’écologie, nous pouvons en conclure qu’il s’agit plus d’un changement de croyance que d’une réalité. Peut-être suffirait-il de nous interroger sur notre propre rapport à nous-même et aux autres pour initier notre transformation qui impactera alors celle de notre écosystème. Une réflexion systémique pour le bien-être de tous !

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