7 techniques pour moucher un salarié qui vous balade

Menteur, râleur, tire-au flanc, revendicatif… Votre collaborateur est de plus en plus difficile à gérer. Et il vous tape sur les nerfs. Inutile d’essayer de discuter, ce serait sans fin. Dès lors, comment avoir le dernier mot ? Avis croisés de Jean-Claude Martin, co-créateur de Résonance 4 et Gilles Dufour spécialiste du leadership transformationnel chez Be & Lead.

Inutile d’essayer de discuter avec un salarié qui vous balade, affirment les coachs. Ce serait sans fin. Vous n’en pouvez plus. L’un de vos collaborateurs déboule sans cesse dans son bureau pour vous assaillir de questions ? Vous avez déjà pris le temps de vous expliquer ensemble. Mais rien n’y fait. De toutes façons, il est coutumier du fait. C’est son fonctionnement : il ressasse… N’hésitez plus à le moucher. Pour y parvenir, diverses techniques relevant de la rhétorique sont possibles. N’utilisez que celles qui vous mettent à l’aise. En repérant les expressions favorites de celui qui vous embobine, vous préparerez d’autant mieux des réparties de votre cru. Sans y glisser toutefois trop d’ironie ou de cynisme, très destructeurs. Illustration en sept points. 

1. Jouer du silence

Si vous restez muet, l’autre sera poussé à s’expliquer, mais pas vous. Il va donc en rajouter et, à bout d’arguments, il se taira. Un conseil : appuyer ces silences par un regard laconique, un haussement d’épaule.

Exemple, un tire-au-flanc geint pour la énième fois.

– C’est toujours sur moi que ça tombe !

– Silence.

– Hier, on m’a déjà demandé de…

– …

– Et la semaine dernière…

– …

Le salarié sec, fouillera sa mémoire. Et vous de conclure : « Finalement, ça ne vous est arrivé que trois fois ? Vous dites toujours… »

Ou face à un râleur qui se plaint incessamment. « Je suis contre les open space parce que… Et puis, il y a du bruit, ça me dérange… Et quand je téléphone on entend mes conversations… »

Laissez filer ou coupez court : « Vos conversations professionnelles ou personnelles? »

2. Rebondir sur un mot

Il s’agit de renvoyer à l’autre un mot qu’il a employé dans son argumentation afin de centrer le sujet sur lui. Telle cette conclusion faite par le manager à la litanie de son n-1 sur les open-space : il lui retourne le mot « conversations » orné d’un adjectif à son désavantage. Cet effet boomerang est facile avec des mots valises comme efficace, compétent, performance, réussite, satisfait.

Votre commercial réclame plus de budget pour inviter ses clients afin qu’ils soient satisfaits ?

Répliquez : « Il faut aussi que le budget de l’entreprise soit satisfait ! »

3. User de contre-questions, un classique !

« Pensez-vous que l’équipe sera augmentée cette année ?

Vous : « Et vous, vous espérez quoi 20% ? »,C’est un excellent procédé pour amener l’autre à vider son sac. Mais attention à ne pas en abuser : vous seriez catalogué comme celui qui ne répond jamais aux questions.

4. Réagir au pied de la lettre

Ou détourner le sens des mots. Objectif ici : déstabiliser l’interlocuteur qui se défausse. Il vous dit : « Je suis très attaché à cette façon de faire ! », rétorquez : « Attaché. Vous voulez dire ficelé ? Attention, vous allez vous faire des noeuds. »

5. Manier l’humour

Cette arme-là est dangereuse. Elle peut blesser ou vexer l’autre… Mais pratiquée avec bienveillance, elle le met face au ridicule de la situation. Il se dérobe : « Je n’ai pas pris le bon agenda ! ». Dites « Vous devriez noter sur votre agenda : ne pas oublier mon agenda ». Il bafouille « Excusez-moi pour ce retard, je… » « Je vous félicite au contraire, vous avez gagné 5 minutes sur hier. » Variante à la suite d’une série de prétextes, clés perdues, inondation… « Vous n’avez pas de chance. J’espère que vous avez une bonne assurance ! »

6. Sortir une phrase omnibus

À son chef de cabinet qui gémissait toute la journée à la suite d’une alerte à la bombe du matin : « Vous vous rendez compte ? Chez nous ! » l’un des directeurs de la Poste, agacé, finit par le rembarrer avec cette tautologie : « Écoutez une alerte à la bombe, c’est une alerte à la bombe ! » Pratiquer l’évidence évite le conflit. A ce titre les proverbes, adages ou lapalissades sont tout aussi efficaces. Elles laisseront l’autre sans réplique. « Chacun voit midi à sa porte ! »

7. Placer une citation

Elle fera autorité si elle tombe à propos et se réfère à un auteur et/ou une expertise reconnus. Avantage, elle vous évite une longue démonstration. « Rien ne sert de courir, il faut partir à point » ira ainsi très bien pour freiner les boulimiques de boulot. Ou une sentence de Sénèque pour ceux qui rechignent à monter un plan d’action : « Il n’y a point de vent favorable à celui qui ne sait où aller ».

Cet article a été publié sur le site de l’Express. Vous pouvez le retrouver en cliquant ici.

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