5 conseils pour être plus transparent avec vos collaborateurs

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Rachat, fermeture de site, changement de direction… Les rumeurs vont bon train dans votre entreprise, et elles sont en partie fondées. Que dire, que faire pour éviter l’affolement dans les rangs sans mentir ? 5 conseils de Gilles Dufour, spécialiste du leadership transformationnel chez Be & Lead.

Le manager est tenu à un devoir de réserve, il ne peut pas s’avancer sur les dossiers trop sensibles. Mais il ne peut pas non plus rester muet face aux bruits qui circulent dans les bureaux et les ateliers et aux craintes qu’ils provoquent. Il s’agit donc de trouver la bonne mesure pour informer sans désinformer en utilisant la technique dite du « compromis circonstanciels ». Cinq cas de figure à la loupe.

1. Vous en savez trop peu : rester flou

Les équipes extrapolent les scénarios les plus fous : on déménage à 150 kilomètres, on vend une activité phare, on délocalise, etc. Et vos renseignements sont superficiels. Profitez d’un moment de discussion informelle sur le sujet pour intervenir. Usez de phrases génériques, neutres, qui ne vous engagent pas. Restez bienveillant. « Ecoutez, des rumeurs il y en a tous les jours, je vous propose de rester concentrés sur notre actualité. » Ou « Les réorganisations, c’est un thème récurrent dans la maison, wait and see ». Vous ne serez ainsi pas pris en défaut une fois que les choses seront clarifiées. 

À ne pas dire : « Je ne sais pas  » ou tomber des nues, vous perdriez en crédibilité ; faire de l’humour caustique : »C’est ça, et moi j’ai déjà donné ma démission ! », on risque de vous croire.

2. Rien n’est décidé : dire la vérité

Vous sentez que la réflexion engagée par votre direction générale va se conclure par des bouleversements. Il faut confirmer les ouï-dire mais avec de fortes nuances. Faites un laïus spécifique en début de réunion. « Oui, ce projet est à l’étude en ce moment. A priori, on sera fixé dans deux ou trois mois… Ceci dit, l’an passé la direction a lancé un projet similaire et il n’a pas abouti »… « Il n’y a absolument rien de tranché, je vous tiendrai au courant au fur et à mesure des avancées. » A vous ensuite de tenir parole. Toutefois, gardez-vous de trahir des éléments du dossier, même s’ils ont déjà été validés. 

À ne pas dire : « Je vous garantis, il n’y aura pas de fermeture « , vous sautez trop tôt sur la conclusion et si le Comité de Direction change d’avis ? 

3. Cela se précise : préparer le terrain

Une fusion de services prend forme, mais vous n’en connaissez pas encore les tenants et les aboutissants. Préparez l’équipe en « off » à recevoir la nouvelle. Il s’agit de donner des bouts d’information sous forme de questionnement et non pas de certitude. A la machine à café, dans les couloirs, l’air de rien, apostrophez l’un ou l’autre. « J’ai entendu que… et toi, tu as entendu la même chose ? ». Vous mettez ainsi la puce à l’oreille de vos collaborateurs tout en sondant leur état d’esprit. Vous adapterez d’autant mieux vos propos par la suite. Toutefois, ils ne doivent pas attendre trop longtemps le communiqué officiel, sinon la panique va monter.

À ne pas dire : « J’ai entendu que… moi, je n’y crois pas ! »

4. La nouvelle est rude : apaiser les tensions

L’annonce a été faite en haut lieu : votre service est englobé dans un autre, sans plus de détails. Il faut rassurer. Je préconise le « réalisme positif » qui consiste à valoriser tous les points positifs du changement et à en atténuer tout les points négatifs. Jouez la franchise : « oui, c’est une mauvaise nouvelle, cela va nous gêner dans nos missions. Cependant, nous allons devoir nous remettre en cause, être créatifs, travailler autrement, aller à l’essentiel »… « Je me suis renseigné, les répercussions pour nous seront faibles, et il y aura des plans de soutien, des formations ». 

À ne pas dire : « Ce n’est pas si important que ça ! » : vous vendez la restructuration en minimisant trop les conséquences.

5. La nouvelle est très rude : s’autoriser des omissions

Le déménagement est arrêté et c’est… en lointaine banlieue. Une résolution à répercuter illico à l’équipe mais pas d’un seul bloc. Il s’agit de tronçonner l’information, en gommant les 1ers jours les aspects les plus ardus, vous éviterez le choc qui démotive. Les gens ont besoin d’atterrir par paliers. Prévoyez cette descente sur une semaine, le temps pour vous de récolter des précisions, le temps pour eux de se parler.

À ne pas dire : « Cette décision est nulle, injuste », vous prenez partie en vous désolidarisant de la hiérarchie ; « Je comprends c’est très dur pour vous », vous êtes en « sur-empathie », manquant de recul sur la situation, or c’est vous qui allez mettre en oeuvre ce chantier.

Ce article a été publié sur le site de l’Express. Découvre le en cliquant ici.

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