Améliorer notre personal goodwill !

79,2 milliards de dollars. C’est la valeur nette estimée de Bill Gates, c’est à dire l’ensemble de ses actifs immobiliers, actions, titres et autres valeurs monétisables. Mais Bill Gates est aussi l’un des hommes les plus brillants de la planète, un immense philanthrope et quelqu’un qui sait aller au delà des rivalités comme on le voit dans son amitié avec Steve Jobs. Bill Gates est un excellent exemple de cette valeur cachée, inquantifiable et essentielle qu’est le personal goodwill. Le goodwill est une méthode de valorisation financière basée sur les actifs matériels comme immatériels (brevets, etc.). Par extension, le personal goodwill est la prise en compte des données non monétaires (donc moins faciles à quantifier) dans l’évaluation que l’on fait de soi-même ou d’un autre. Pour nous tous, il s’agit de prendre conscience de cette dimension afin de l’améliorer ! Car si notre personal goodwill n’est pas traduit en monnaie sonnante et trébuchante aujourd’hui, il le deviendra. C’est ainsi que PewDiePie a si bien développé sa personal brand, son réseau et ses différentes expériences qu’il est devenu le youtubeur le plus suivi au monde avec des revenus dépassant les 6 millions d’euros et plus d’audience que Rihanna !

1. Développer notre personal brand

Aujourd’hui, si nous ne sommes pas présents sur LinkedIn, cela en devient presque suspect. Être visible sur les réseaux sociaux est crucial pour construire notre image et la vendre, parce que ce que nous partageons, aimons et exprimons sur nos « murs » a autant, si ce n’est plus, de poids que ce qui est écrit dans nos CV. Généralement, la première chose qui nous freine est le temps que nous imaginons devoir accorder à cet objectif. Trouver un article ou une vidéo intéressante et écrire un commentaire en 160 caractères prend rarement 30 secondes. Mais voilà la bonne nouvelle : la régularité est plus importante que la fréquence. Si nous ne pouvons inclure dans notre emploi du temps qu’un partage par mois, ce n’est pas un problème tant que nous nous y tenons et c’est beaucoup plus efficace qu’un partage occasionnel irrégulier, même si plus fréquent.
Le deuxième point pour construire une marque personnelle successful est d’être un peu magicien. Je ne parle pas de poster une vidéo de vous en train de sortir un lapin d’un chapeau ! (Sauf si vous êtes effectivement un magicien, dans ce cas, foncez). Mais de transformer un élément en plusieurs : capturer une présentation en vidéo pour alimenter notre compte Youtube, des photos pour Instagram, partager notre powerpoint sur SlideShare, et faire du texte un article de blog (ou plusieurs), là où nous aurions pu faire un simple tweet… Utilisez votre activité normale pour nourrir vos contributions est une recette facile pour être beaucoup plus visible pour peu de temps consacré en plus !
Et comme partout, la loi des 20/80 s’applique aussi à notre communication, 20 % de ce que l’on fait touchera 80% des personnes qui nous intéressent le plus, concentrons nous donc sur eux !

2. Construire notre communauté de succès

Notre entourage constitue la partie importante de notre goodwill. Non seulement notre réseau d’influence et de faveurs, mais surtout l’énergie débloquée en s’entourant bien : il est beaucoup plus facile d’atteindre nos objectifs quand notre entourage (proche comme distant ou même virtuel) partage notre vision et fait des pas dans le même sens. Cette énergie partagée est démultipliée, ainsi que notre goodwill.

Pour le réseautage classique, la première chose est de bien se préparer. Comme nous l’avons dit, aujourd’hui tout le monde a un compte sur les réseaux sociaux. Avant d’assister à un événement nous pouvons donc facilement nous renseigner sur les personnes présentes et ainsi trouver les meilleurs moyens d’engager la conversation en face-à-face.
Un conseil tiré des jeux vidéos : donnez vous des « achievements » ! Dans la plupart des jeux, vous recevrez des récompenses pour avoir exploré toute la carte, trouvé les zones cachées etc. Nous pouvons facilement nous fixer des objectifs comme donner notre carte de visite à 5 personnes, ajouter 3 personnes à notre réseau LinkedIn ou simplement apprendre quelque chose de nouveau. Gamifier le process de networking boostera notre motivation pour créer de nouvelles connexions !

3. Se transformer tout au long de notre carrière

Le monde n’a jamais autant changé et surtout aussi vite rendant nos acquis de début de carrière majoritairement obsolètes. Même 60% des étudiants préparent des diplômes pour des métiers qui auront disparu à leur sortie d’école, du fait du développement des IA. En termes de compétences, créativité et intelligence émotionnelle vont donc prendre les premières place du podium. Le meilleur moyen de se préparer : MOOC et autres TED talks, formations, coaching mais aussi changer nos modes de management. En nous transformant en manager en T, expert dans un domaine mais connecté à d’autres champs de connaissance, nous renforcerons grandement notre goodwill.
En cas de difficultés face à ce nouveau monde, je recommande fortement de mettre en place un reverse mentoring. J’en ai personnellement beaucoup bénéficié. Car répéter que c’était mieux avant ne nous mènera nulle part. Pour augmenter notre envie de changer, le mieux est de toujours se concentrer sur le positif. Si notre manager nous demande d’apprendre le chinois, demandons-nous “quelles nouvelles opportunités cela va-t-il m’ouvrir” ou “quelles nouvelles personnes je vais pouvoir rencontrer” et pas “combien de temps ça va me prendre”. Nous pouvons aussi être plus curieux ! Si nous refusons toujours une tâche parce que nous la trouvons ennuyeuse, nous pouvons trouver une manière différente de la faire pour qu’elle nous intéresse. Dr.House n’est peut être pas un exemple à suivre mais il a compris l’idée !
Ouvrir notre champ des possibles nous permettra d’augmenter nos compétences et notre expérience et de renforcer constamment notre goodwill !