Il est temps de trier et de faire des choix, d’arrêter les business non rentables, les tâches que nous faisons encore nous-mêmes parce que nous sommes experts afin de libérer de la ressource pour de nouveaux projets stratégiques. Petit clin d’oeil à mon passé de trader : c’est ce qu’on appelle “prendre sa perte ou son gain” suivant les cas, afin de repartir rapidement sur un nouvelle idée qui a plus de potentiel ! Doubler la mise comme le fait Softbank actuellement avec WeWork est sacrément risqué !
A titre individuel, nous pouvons économiser notre énergie en faisant “moins mais mieux” c’est à dire en nous concentrant sur l’essentiel, en adoptant des critères plus stricts pour reprendre le contrôle de nos décisions ! Selon David Meyer, professeur de psychologie à l’université du Michigan, le multitasking pourrait nous faire perdre jusqu’à 40% de productivité.
En matière de budget, attention à ne pas croire que “faire moins” implique une baisse généralisée des prix, notamment en ce qui concerne votre production ou vos prestations. On constate aujourd’hui que les consommateurs achètent moins en volume mais mieux en qualité pour leur alimentation et qu’ils sont prêts à payer le prix de la qualité. Je constate le même phénomène dans la formation avec une demande pour des promos plus petites ou des sessions plus courtes mais très qualitatives !
Il y a un autre domaine dans lequel l’entreprise peut significativement économiser du temps, de l’argent et gagner en efficacité : il s’agit de structurer et de déléguer les tâches répétitives et chronophages. Ainsi déchargé d’une bonne partie de la logistique et de l’organisation de son activité, le dirigeant peut alors se concentrer sur le commercial et le delivery. J’ai moi-même mis en place ce mode de fonctionnement et j’en suis très satisfait. La première étape a été de “processiser” le maximum de mon activité puis de la sous-traiter en partie en province et à l’étranger. Au final j’ai gagné en sérénité et en productivité avec une meilleure exécution des tâches administratives et une gestion performante de mon agenda dans une démarche gagnant/gagnant.
Mais pour que toutes ces innovations en matière de gestion fonctionnent, le top management comme l’élite doivent montrer l’exemple, sinon gare aux dérives et aux interprétations parmi vos collaborateurs… Pour exemple François de Rugy et ses fastueux dîners aux frais de l’Assemblée, légaux mais peu exemplaires !
Quelles solutions pour l’entreprise ?
Le tri sélectif et l’économie d’énergie font partie de vos habitudes domestiques ? Vous pouvez cultiver ces bonnes pratiques au bureau en limitant les impressions pour tendre vers le zéro papier, remplacer les gobelets en plastique par un mug personnalisé et réutilisable, gérer le chauffage ou éteindre les lumières le soir lorsque les bureaux sont inoccupés et boire du café bio en dosettes recyclables ou du thé bio qui sont bien meilleurs pour vous comme pour la planète. Je suis consterné que des entreprises qui se veulent championnes du bio ou qui revendiquent leur engagement environnemental osent proposer à leurs visiteurs du café ou du thé non bio dans des gobelets en plastique non-recyclables !
L’économie circulaire est un bon moyen de diminuer vos coûts tout en redonnant du sens au travail de vos collaborateurs. Elle peut se définir (ADEME) comme “un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus”. L’économie circulaire montre que redonner du sens et diminuer les coûts est souvent compatible et qu’elle repose toujours, en partie du moins, sur un changement des comportements ! Privilégier le train plutôt que l’avion, diminuer les voyages en favorisant la visio font partie de ces actions simples à mettre en oeuvre pour les dirigeants qui veulent montrer l’exemple. Il est cependant regrettable qu’elles ne soient pas toujours bien acceptées ainsi que me le partageait récemment le DRH d’une multinationale française ! Bien sûr vous n’êtes pas obligés d’aller aux États-Unis en voilier de luxe comme Greta Thunberg, mais vous pouvez facilement réduire de moitié vos déplacements avec en bonus une amélioration de votre équilibre pro/perso.
La démarche du “moins pour mieux” se répand dans les entreprises car tous les business sont concernés avec des structures de coûts fixes qui montent rapidement en cas de non vigilance ! De la même manière que les dirigeants font régulièrement la revue des dépenses, ils doivent également se poser la question de l’allocation de leur propre ressource : “Qu’est-ce que je fais qui ne crée pas de valeur ?” Par expérience, je vous engage à diminuer, par exemple, le nombre de slides dans vos présentations, à réduire le nombre de réunions ou le nombre de personnes invitées aux réunions et à limiter vos déplacements. Vous constaterez que vous vivrez bien mieux tout en faisant du bien à la planète !
A la lumière de ce que vous venez de lire, quelle est votre priorité n°1 pour mettre en place votre forme de frugalité dans vos activités quotidienne et quels sont les bénéfices que vous en attendez ?
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