“We must let go of the life we have planned, so as to accept the one that is waiting for us”.
Joseph Campbell
L’énergie est peut-être notre ressource la plus précieuse, une richesse que l’on ne peut posséder ni maîtriser totalement. Quels sont les ressorts qui l’animent, comment la stimuler, la développer pour insuffler une dynamique au sein de l’entreprise et à nos équipes ? Nos modèles d’organisation et de gestion de l’humain ont besoin d’évoluer pour intégrer de nouveaux modes de management. De fait, les startups sont les nouveaux prescripteurs en matière d’innovation et elles nous inspirent.
Désormais, le rôle du dirigeant est de piloter la rapidité de la transformation comme l’a déclaré Jacques Aschenbroich, PDG de Valéo. Et ainsi, de libérer les forces de croissance de l’entreprise, sans perdre de vue que transformer son organisation en entreprise libérée génère un changement profond de posture et de paradigme de la part du dirigeant.
L’accompagnement
Pour certains, se former, être accompagné, peut représenter un luxe, un investissement important en terme de temps et d’argent, voire même une perte de temps pour les réfractaires au développement professionnel et personnel. Cependant les bénéfices sont multiples, tant au niveau individuel que collectif.
Déléguer réellement les responsabilités
S’autoriser à déléguer est un grand pas vers plus de liberté. En donnant à ses collaborateurs la liberté d’agir, on gagne en focus sur les sujets à réelle valeur ajoutée qui doivent mobiliser toute notre énergie. Et comme nous ne sommes pas tous des managers intuitivement convaincus de la nécessité de déléguer, un travail d’introspection et d’analyse de notre propre mode de fonctionnement est souvent nécessaire. Le principe est magnifiquement illustré par l’équipe de France de handball qui a raflé tous les titres depuis l’arrivée de son sélectionneur, Claude Onesta, qui déclare : « Déléguer, ce n’est pas perdre son autorité, c’est libérer les énergies ».
Le bien-être comme moteur
Des collaborateurs motivés, en confiance et conscients de la création de valeur par leur travail, se traduit par un taux d’absentéisme bas et un développement des comportements positifs via l’intelligence collective. Dans cette démarche, en tant que manager, il est primordial de communiquer clairement avec son équipe et de partager les valeurs que l’on souhaite transmettre afin que “le comment” de notre démarche soit respecté et que nos valeurs soient incarnées. En restant clair sur notre vision et en n’hésitant pas à la marteler (par exemple sur le mode Intention du Commandant, concept qui vient de Westpoint), on permet aux collaborateurs de bien comprendre ce que l’on attend d’eux.
Une saine curiosité
Découvrir des approches innovantes au travers de Learning Expeditions permet de renforcer l’ouverture d’esprit et d’envisager que l’on peut faire autrement. Ré-ouvrir l’entreprise sur son écosystème, interagir avec ses collaborateurs et ses clients de façon régulière, en particulier avec ceux perçus comme difficiles, permet de grandir. Participer à une “Fabrique du Changement” ou à un projet social contribue à une prise de conscience qui facilitera la mise en place et le développement de nouvelles pratiques dans la gestion de ses équipes. Et la démarche sera d’autant mieux acceptée par vos collaborateurs que vous aurez déjà donné de votre personne (en terme d’exemplarité) avec des résultats concluants !
Le changement et le droit à l’erreur
Cette vision du management fonde en partie la réussite des jeunes entreprises de type startups en favorisant la prise de risque et en reconnaissant le droit à l’erreur . Le manager peut s’appuyer dans cette démarche sur les RH dont le rôle ne se limite plus à la gestion du personnel mais se transforme en “Change Management” ou en “Accompagnant Coach” avec des outils innovants tels que l’entretien d’évaluation à 360°, le reverse mentoring, les formations à la créativité, à la Communication Non Violente. L’intégration du Knowledge Management afin de renforcer les communautés apprenantes donne des résultats tout aussi pertinents que le renforcement de l’intrapreneuriat, le télétravail ou le flex-office.
Les conflits, source de progrès
Autre point important : les tensions générées par le changement de paradigme et de posture du dirigeant dans le cadre d’une libéralisation des contraintes au sein de l’entreprise ou d’une équipe peuvent créer des zones de conflit. Tous les conflits ne sont pas à redouter et sont parfois salutaires : une bonne gestion des irritants amènera à construire, à débattre et à grandir.
La rentabilité et la performance en ligne de mire
Comme Isaac Getz, l’affirme : “libérer son entreprise des contraintes et des contrôleurs inutiles, ça rapporte plus”. Une organisation délestée des procédures et des contrôles inutiles, où chacun sait pourquoi il travaille, qui connaît ses seuils de rentabilité et qui les a librement acceptés, qui a resserré ses effectifs autour de ceux qui créent de la valeur, qui cherche en permanence la satisfaction de ses clients et des sources d’économie, une telle organisation ne peut qu’être plus rentable.
Alors osez vous libérer pour performer !
