“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”
Marc Twain
Comment définir la confiance en soi ? Est-ce simplement une question d’attitude ou une force que l’on peut apprendre à développer ? D’après le philosophe enseignant Charles Pépin dans son dernier livre «La confiance en soi, une philosophie» (Éd. Allary), “on ne naît pas confiant, on le devient”. Je partage son avis et vous livre quelques pistes de réflexion sur le sujet.
En préambule, n’oublions pas que l’éducation et les personnes qui s’en sont chargées nous ont souvent transmis leurs croyances limitantes qui nous amènent à entretenir sur nous-même un regard et un état d’esprit négatifs. Un bon moyen de renforcer notre confiance en nous est de leur rendre leurs convictions négatives et de construire nos propres systèmes de croyances pour réussir notre ambition, tant personnelle que professionnelle.
Ensuite, apprenons à repérer dans nos discours intérieurs ou verbalisés tout ce qui est de l’ordre de la dévalorisation et remplaçons ces mots ou ces pensées par un discours plus objectif, de façon à favoriser un regard sur nous-même plus bienveillant et motivant. Par exemple, je demande à mes clients d’arrêter les “tu as raison” et de les remplacer par “je suis d’accord avec toi”. Donner systématiquement raison à l’autre revient à perdre sa puissance intérieure, sa force de conviction, une part de ses certitudes.
Dans le doute, agir ! Le passage à l’action, quitte à faire de petits pas plutôt que de sauter dans le grand bain d’un coup, est la condition indispensable du renforcement de la confiance en soi car il nous apporte des preuves de nos capacités à chaque challenge relevé. Passer à l’acte permet d’arrêter de s’interroger sans fin : Aristote avait compris que la main est le prolongement de l’intelligence, dont acte.
Se reconnecter au réel. Souvent dans les grandes entreprises, la plupart des cadres ne voient plus le résultat immédiat de leur travail. Ils sont évalués sur des objectifs intermédiaires abstraits et perdent non seulement le sens de leur action, mais aussi la confiance en eux. Il devient donc essentiel de verbaliser la finalité, d’offrir un meilleur service, de donner du sens à son action pour s’ancrer dans la réalité de ses fonctions. Il est facile depuis son bureau de se déconnecter du service final rendu aux clients. Ainsi le rôle du dirigeant, comme du manager, est aussi de rappeler à ses collaborateurs le sens et la contribution positive de leurs actions pour leurs clients internes ou finaux : un meilleur service, plus de réactivité, une meilleure compétitivité….
Cultiver les liens positifs. Malheureusement, pendant l’enfance, tout le monde n’a pas eu suffisamment de relations protectrices et aimantes, apportant ce que Boris Cyrulnik appelle ‘la sécurité intérieure’. Adulte, c’est notre rôle de cultiver des liens positifs avec des personnes bienveillantes : des personnes qui savent nous donner des feedbacks positifs, qui savent d’abord nous ‘ré-assurer’ et donc nous renvoyer que nous sommes des personnes de confiance.
Ne pas vouloir tout contrôler, savoir lâcher ! C’est apprendre à accepter, voire aimer, l’incertain et à avoir confiance en la vie : la confiance en soi, c’est consentir à l’incertitude qui reste.
Se réapproprier l’assurance. Pour être un bon manager, il faut déjà que vous soyez convaincus de l’être ! Croyez en votre potentiel, en vos capacités et vos compétences dans votre fonction. La confiance en soi équivaut à se sentir capable de… Alors changez votre regard sur vous-même en identifiant vos points forts, en partageant régulièrement vos réussites et les talents que vous avez mis en oeuvre qui ont permis ces succès.
Bien se connaître. Connaître vos forces et vos faiblesses, vos qualités et vos “défauts” vous permettra d’en tirer le meilleur parti et de mieux vous affirmer. Ainsi, vous serez en mesure de mettre en avant vos atouts dans toutes les situations du quotidien, personnelles comme professionnelles. En déterminant vos points faibles, vous pourrez décider de les accepter ou d’en développer certains. De plus, bien vous connaître vous permettra de mieux communiquer sur vos points forts auprès des bonnes personnes et donc augmentera la chance que l’on vous confie des missions/projets sur vos talents, ce qui vous fera rentrer dans le cercle vertueux du succès !
Accepter les feedbacks positifs. Apprenez à recevoir les commentaires positifs et à les apprécier. Par exemple, au sein de l’équipe Be&Lead, nous nous sommes mis d’accord pour interdire l’expression très malheureuse “de rien” et la remplacer par ”avec plaisir” lorsque l’un de nous remercie ou félicite !
Soigner sa posture physique. La confiance en soi transparaît à travers notre posture et dans notre regard. Tenez votre dos droit, vos épaules relevées, votre tête haute et regardez vos interlocuteurs dans les yeux même quand vous cherchez vos mots. Souriez davantage, les gens seront attirés vers vous : Guy Kawasaki, l’ancien évangélisateur d’Apple, parle de renforcer son côté “likable”. N’hésitez pas à vous filmer pour vous rendre compte du sentiment de confiance en vous que vous dégagez, vous serez surpris du résultat !
Renforcer son assertivité. La confiance en soi passe par la perception qu’une personne a d’elle-même, mais également par ce qu’elle croit que les autres pensent d’elle. Il est primordial de s’affirmer, d’affirmer ses convictions, sa différence, de partager sa vision. Si une personne vous blesse, que ce soit par ses paroles ou ses comportements, vous devez poliment lui faire savoir. L’estime de soi est aussi une conséquence de l’affirmation de soi.
Oser. Pour prendre davantage confiance en vous, sortez de votre zone de confort. Cette zone peut se définir comme étant tout lieu ou tout moment où vous vous sentez complètement à l’aise, où vous êtes en possession de tous vos moyens. Tout ce qui se trouve en dehors de cette zone s’apparente à de la nouveauté et peut paraître effrayant. Relever de nouveaux défis, aborder de nouvelles personnes, pratiquer une activité différente sont tous des exemples vous permettant de sortir de votre zone de confort.
La confiance en soi c’est le Inch’Allah : je ne peux pas prévoir tout ce qui peut arriver, mais je décide d’accepter ce que la vie va me donner car j’ai les capacités d’y faire face. “Life is what happens when you are busy making other plans“ Allan Saunders.
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Top article mon Gillou. Il m’est très utile en ce moment. Bravo
Bisous