« Dans l’incertitude, trouvez la liberté. »
Alan Watts, philosophe et écrivain
Comment aimer l’incertitude ? En réalité, nous n’avons pas le choix ! Le monde est (Volatile, Incertain, Complexe et Ambigu) ou BANI (Fragile, Anxieux, Non-linéaire et Incompréhensible). Pour mieux nous y adapter, il est important de se préparer à vivre l’incertitude dans la durée.
Voici quelques questions intéressantes à se poser : en quoi l’élection de Trump pourrait-elle représenter une opportunité pour la France ? En quoi la nomination d’Elon Musk au ministère de l’Efficacité gouvernementale pourrait-elle être une chance ? Et bien d’autres questions sur les conflits qui nous entourent ou les choix politiques singuliers réalisés actuellement.
Nous vivons une épreuve collective qui affecte chacun différemment. Entre l’incertitude énergétique, les menaces environnementales, et les transformations sociétales rapides, il devient essentiel de se demander : comment lutter contre la morosité et éviter que la colère, la lassitude ou l’angoisse ne prennent le dessus ? Cette période peut être vue comme une opportunité, celle d’arrêter d’écouter les personnes négatives qui prédisent la fin du monde et une chance pour se recentrer sur là ou nous avons un fort impact : notre santé, notre bien être, nos familles et amis et nos jobs.
Notre cerveau, comme l’explique le neuroscientifique Sébastien Bohler, n’est pas naturellement câblé pour tolérer l’incertitude. Il cherche à comprendre, prévoir et maîtriser son environnement. Pourtant, face à ces défis, il nous appartient de développer une résilience collective et individuelle et de développer son antifragilité chère à Nassim Nicholas Taleb, qui l’a popularisée dans son ouvrage éponyme.
Trouver du sens
L’un des plus grands défis face à l’incertitude est de trouver du sens. Ces périodes rappellent à notre cerveau le chaos, l’imprévisible, et l’inconnu – des états qu’il redoute. Notre cerveau, naturellement programmé pour se projeter et structurer l’avenir, cherche en permanence à réduire le degré d’incertitude dans notre environnement.
“La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance.” Maître YODA
Comment éviter d’en arriver là ? En luttant contre la contagion émotionnelle négative : notre cerveau produit une pensée toutes les 2 secondes d’où nos ruminations, comme un gros nuage gris qui stagnerait au-dessus de nos têtes et qui ferait tourner en boucle toutes nos pensées parasites ou négatives générées par l’incertitude. Je vous livre quelques pistes pour y parvenir.
Accepter la situation et vivre le moment présent
Faire face à l’incertitude commence par accepter la situation telle qu’elle est, même et surtout si cela peut sembler difficile. Prenez le temps de faire un bilan de ce qu’il y a de positif dans votre vie – la bonne santé de vos proches, un revenu stable, ou des projets, même simples. Identifier ces éléments peut vous aider à garder un esprit positif.
Mettre en œuvre la méthode de l’essai/erreur est bénéfique en se donnat un taux d’erreur acceptable.
Face à une situation incertaine, notre cerveau a tendance à générer une multitude de scénarios en boucle, guidé par un circuit spécifique, le cortex cingulaire, qui cherche à anticiper toutes les éventualités. Bien que cette capacité soit utile lorsque les paramètres sont maîtrisables, elle devient contre-productive lorsque les inconnues sont trop nombreuses. Cette suractivité mentale peut provoquer une surchauffe et libérer les hormones du stress.
Pour contrer ce mécanisme, focalisez-vous sur les choses simples autour de vous. Absorbez-vous dans des activités qui vous procurent du plaisir, qu’elles soient physiques ou mentales. Cela peut être une promenade, un moment créatif ou un projet personnel.
Décider d’arrêter de ruminer
Développer la confiance en soi
Chacun de nous possède un potentiel de résilience insoupçonné.Positivez la liberté de ne pas pouvoir anticiper.
Renforcer vos liens familiaux ou amicaux
Ce qui fait notre force dans cette période d’incertitude, c’est la synergie empathique que nous sommes capables de créer.
Gérer en mode crise
L’extrême incertitude nous pousse à examiner des scénarios très différents et à régulièrement remettre en question nos hypothèses. Dans des conditions inédites, soutenir les dirigeants devient autant prioritaire que soutenir les salariés sur le terrain en s’assurant qu’ils sont dans les meilleures conditions possibles pour leur travail. En cas de crise, la mise en place d’une cellule (bottom up et top down) est le seul moyen efficace d’avancer,
Changer l’histoire que vous vous racontez
Nous allons vivre pour de nombreuses années dans une forte période d’incertitude : il ne tient qu’à vous de décider d’aimer cette période qui va favoriser les plus agiles.
Penser guerrier stratégique
Profitez de cette période particulière pour noter, dans un carnet dédié, toutes vos idées et établir des priorités en fonction de ce qui est essentiel pour vous à l’horizon de 2 ou 3 ans.
Pour cela veillez dans un premier temps à faire de la place dans votre agenda pour prendre rdv avec vous-même, au moins 30’ par semaine. Les années 1980 ont survalorisé les “doers”, maintenant est venu le temps des “strategic thinkers” ! Prenez le temps d’observer les tendances dans votre métier, les disrupteurs, ce que la technologie est en train de créer, vers quoi votre métier va très certainement évoluer…
Chacun de nous peut – et doit – poser une action simple pour mieux naviguer dans l’incertitude. Qu’il s’agisse de renouer avec ses priorités, de renforcer ses relations ou de cultiver un moment de calme intérieur, chaque action compte.
Et vous, quels sont vos leviers pour apprendre à mieux apprécier l’incertitude et en tirer parti ?
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