Votre collaborateur se relâche, réagissez !

Dossiers mal ficelés, horaires fantaisistes, inattention répétée… Rien ne va plus ! Il y a du laisser-aller dans l’air. Pourtant, celui qui dose ainsi son effort est un bon élément. D’où vient alors cette soudaine désinvolture ? Comment le remettre sur les rails ? Les conseils de Gilles Dufour spécialiste du leadership transformationnel chez Be & Lead.

Crise, primes en chute libre, licenciements… Certains salariés désabusés lèvent le pied. Or si le manager peut tolérer un coup de mou passager il ne peut pas le laisser s’installer. Que le relâchement soit brutal ou progressif mieux vaut vite remettre ces collaborateurs en selle. Voici sept étapes pour y parvenir.

1. Signes révélateurs

« Pour ce qu’on nous paie ! », « Moi, j’en ai assez entendu, j’ai fini ma journée ! ». Ces petites phrases lâchées en fin de réunion sonnent comme une alerte : leur auteur a baissé les bras. Et vous n’avez rien vu venir N’y avait-il pourtant pas eu des signes avant-coureurs ? Yeux cernés, retards répétés, travaux bâclés, erreurs cumulées, RTT prises en rafale… Attention à ces indices qui marquent un ras-le-bol ou un détachement sous-jacents. Les repérer à temps vous permettra d’intervenir avant tout dérapage. 

2. Enquête discrète

Repassez mentalement le film des tâches effectuées par votre indolent. Quand a-t-il levé le pied ? Interrogez les uns et les autres, pour étayer votre perception. Sondez-les de façon légère et informelle à la machine à café, au self… « Quelle est l’ambiance en ce moment ? » . « Tout s’est-il bien déroulé sur le projet Y ? » Vous récolterez de précieuses informations sur l’attitude de votre laxiste : départs hâtifs, coups de fil nerveux, abattement, etc. Notez les faits, les dates, les circonstances. Vous poserez ainsi un diagnostic avec objectivité. 

3. Face-à-face

Le relâchement est patent ? Convoquez l’intéressé pour un entretien formel, dans votre bureau, porte fermée. Annoncez-lui cet entretien sans détour mais avec diplomatie « J’aurai besoin de faire un point sur ton travail ». Le jour J installez-le autour d’une table ronde pour le mettre à l’aise (sauf si c’est un récidiviste), vous serez tous deux au même niveau. Surtout, restez bienveillant et à son écoute.

4. Purge salutaire

Il s’agit ensuite de « le mettre sur le grill » habilement afin de saisir les raisons de son laisser-aller. Usez de questions ouvertes en les resserrant peu à peu. « J’ai le sentiment que tu es moins performant, que se passe-t-il ? », « Les retards se multiplient, le dossier Z est survolé… Est-ce la faute à pas de chance ? Comment l’expliques-tu ? ». « Quelle est ta part des responsabilité ? ». 

Deux réactions sont possibles chez votre interlocuteur :

  1. Il reconnait les faits et s’explique sur son comportement. La missions précédente l’a épuisé, il est déçu par une promesse non tenue, il a des problèmes personnels, il bataille avec une nouvelle procédure complexe, etc. 
  2. Il nie la réalité. « Non, c’est une vue partiale ». Il faut donc pousser le questionnement. Reprenez un à un les faits recensés plus tôt, avec cette formule. « Trouves-tu normal que… ? ». Il vous faudra revenir une ou deux fois à la charge car les stratégies de déni sont très efficaces. Une fois qu’il aura admis les faits, il pourra vider son sac. « On m’avait promis que », « Ceci m’a vexé. », « Je n’ai pas trouvé ma place sur ce projet », etc.

5. Plan d’action

Tout est clair, dés lors prenez acte et négociez pour l’amener à redresser la barre. Déterminez ensemble en quoi et comment vous pouvez l’aider. Allez-y cash. « Comment-vas-tu t’y prendre ? De quoi as-tu besoin ? ». Ce peut-être un aménagement horaire, un allégement des tâches, un nouvel outil, etc. Etablissez ensuite des étapes avec de minis objectifs à atteindre en termes de délais, de rigueur, de qualité, de présence etc. 

6. Management resserré

Ensuite, mettez- lui la bride sur le cou. C’est votre job ! Instaurez des points de contrôle réguliers, de 5 à 10 minutes c’est suffisant. D’abord à un rythme soutenu, tous les quinze jours, puis plus espacé. Si vous êtes débordé ou que le courant passe mal entre vous, mettez votre laxiste en binôme avec un adjoint ou un senior qui fera le relais. Il sentira moins votre pression.

7. Félicitations

Il remonte la pente ? Dites le lui. « J’ai l’impression que tu t’es ressaisi, j’ai retrouvé la même qualité de travail qu’auparavant ». Demandez-lui d’identifier les quatre qualités sur lesquelles il s’est appuyé : ténacité, courage, énergie, patience. Ce sont des points d’ancrage positifs. Et concluez en l’encourageant : « Tu as bien géré ce passage à vide. Désormais, je sais que je peux compter sur toi si tu as de nouveau un coup de blues ».

Cet article a été publié sur le site de l’Express. Vous pouvez le retrouver en cliquant ici.

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