Rumeurs au travail : 5 façons de réagir

Si les politiques font régulièrement l’objet de rumeurs, en entreprise aussi les racontars vont bon train. Radio-moquette ne vous épargne pas non plus ? Ne foncez pas tête baissée, recommande Gilles Dufour, spécialiste du leadership transformationnel chez Be & Lead.

Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. Face aux bruits malveillants, mieux vaut adopter une stratégie de contournement. A la différence des politiques qui ont parfois intérêt à y couper court avec fracas, la contre-attaque du manager doit être subtile, sauf si le risque est trop grand pour lui. En général, la rumeur révèle davantage d’un ras-le-bol dans les troupes que d’une volonté de nuire et elle part souvent de bribes de vérité ou de situations mal interprétées. Voici cinq façons de clouer le bec à la médisance. 

1. La rumeur est faible : cultiver son réseau interne

Vous êtes en général le dernier informé des faits et gestes qu’on vous prête. Dès lors, il est difficile de se préparer psychologiquement à encaisser la rumeur, voire à riposter. Je conseille donc à tout manager d’avoir ses antennes, dans les couloirs, pour avoir une petite idée de ce qui se raconte sur lui. Toutefois méfiez vous du flicage. Il ne s’agit pas de savoir qui dit mais ce qu’on dit. Et si vous flairez le mauvais coup d’un ennemi, d’où ça vient.

2. La rumeur est forte : se retenir de démentir

 » Non, je ne démissionne pas. Je suis toujours là et pour longtemps.  » Gare à ces répliques-réflexes qui visent à rétablir la vérité sur des racontars de départ imminent, de désamour de la hiérarchie ou, à l’inverse, de favoritisme, etc. Laissez dire, sinon vous vous exposez à deux risques majeurs.

  1. Amplifier et propager la rumeur que d’aucun ignorait. Or environ 25% des gens croient en ce qu’ils entendent.
  2. La crédibiliser car l’auditoire imaginera que dans le fond vous cherchez à vous justifier. Le déni est pire que de ne rien faire.

3. La rumeur est ridicule : lancer des contre-rumeurs

Faites savoir que vous êtes au courant et usez d’anti-missiles lors de rencontres informelles au self ou à la machine à café. Selon les circonstances, vous en avez en trois à disposition.

  1. L’humour. Exagérerez la situation :  » J’ai ouï dire que ma promotion serait due à une proximité sportive avec le patron … Mais je ne fais pas que jouer au golfe avec lui, je fais aussi de la musculation ! « . Si vous êtes tout maigre, ça sera d’autant plus incisif.
  2. Le boomerang face à un adversaire. Vous êtes certain que Pierre qui vous démolit en douce, parce qu’il lorgne le même poste de super chef que vous. Ne rentrez pas dans la surenchère mais ne vous gênez pas pour raconter l’un de ses récents faux-pas. Avec subtilité.
  3. L’enfumage. Lancez plusieurs signes contradictoires pour embrouiller les gens. Toutefois, il y a des limites à ces offensives. Vous devez exclure le registre sexuel et restez  » soft  » sur le contenu des messages.

4. La rumeur est crédible : être présent sur des sujets positifs

C’est le procédé efficace du dérivatif. On vous soupçonne d’être nul avec l’équipe ou sur le dossier Y ? D’être alcoolique ou malade ? Des ratés de présentation, certains agissements envers des collaborateurs ou lors de pots maison ont laissé penser que… A la prochaine réunion d’équipe mettez tout de suite en avant vos succès, vos projets acceptés en haut lieu. Vous ferez ainsi la preuve de vos compétences et de votre lucidité. Mieux, décrochez un petit papier – portrait ou interview – dans le journal interne ou sur l’intranet. Faites également passer le tam-tam via votre réseau: tout va bien, vous êtes en forme, votre adjoint ne jure que par vous, etc.

5. La rumeur est crédible ET dangereuse : réagir ou faire monter son boss au front

Dès que le ton tourne à l’accusation, mettant en péril votre job et votre honneur, il faut répliquer. Exemples : vous seriez désavoué par la hiérarchie, vous seriez viré sous 48 heures, vous toucheriez des pots de vin des fournisseurs, vous useriez de faux, etc. En plus, des petits mots anonymes circulent dans votre dos. Frappez fort.

  1. Soyez là où il faut être à côté des huiles, en séminaire, en comité stratégique, etc.
  2. En cas de conflit d’intérêt, dites à l’équipe que vous avez demandé une inspection et réaffirmez vos règles éthiques. En tous cas, intervenez.  » J’ai entendu que… Celui qui colporte ces ragots ne restera pas impuni.
  3. Solliciter le grand patron, qui calmera le jeu en vous renouvelant sa confiance en public, voire en diligentant une enquête officielle si l’affaire est grave.

Cet article a été publié sur le site de Clés Magazine. Vous pouvez le retrouver en cliquant ici.

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